Une américaine à Paris.

Depuis vingt ans, Liz Mc Comb vit en Europe, entre deux tournées à travers le monde. C’est du reste sur le Vieux Continent qu’elle a remis au goût du jour un genre oublié aux Etats-Unis : le gospel. Dans la lignée de Mahalia Jackson, elle revisite le slave song en y ajoutant une touche plus proche de la soul music. Résultat : un succès qui ne se dément pas et une reconnaissance internationale qui a fait de Liz Mc Comb l’héritière de la musique traditionnelle noire américaine.

Liz Mc Comb est l’invitée de Question en Ligne. Elle se livre sans détour et nous apporte son cadeau de Noël. Sur le plateau, elle interprète a capella Summertime, l’air le plus célèbre de l’opéra Porgy and Bess. L’artiste (interprète, compositrice et pianiste) est en concert à l’auditorium de Lyon. Trois soirées (18, 19 et 20 décembre) consacrées à Gershwin, Bernstein et Ellington accompagnée par l’orchestre National de Lyon.

Elizabeth McComb est née le 1^er décembre 1952 à Cleveland (Ohio) dans une famille afro-américaine originaire du Mississippi. Elle est la sixième parmi sept enfants. Sa mère est pasteur d’une église pentecôtiste. Liz commence à chanter dès l’âge de trois ans. Elle apprend le piano en autodidacte. A ses débuts, elle tourne régulièrement en Allemagne, en Espagne, en France et en Suisse. Elle côtoie les « monstres sacrés », en assumant la première partie de leurs concerts, comme ceux de  B. B. King, James Brown, Ray Charles, Memphis Slim ou Taj Mahal…

Liz McComb, européenne depuis vingt ans, est alors presque inconnue aux Etats-Unis.

Et puis, le déclic. L’artiste se rend vers la Nouvelle-Orléans pour y enregistrer un disque très différent de tout ce qu’elle a fait jusque là. « Spirit of New Orleans », enregistré hâtivement avant la catastrophe de Katrina va lui apporter la reconnaissance qui lui manquait jusque-là.