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I Believe
 

 Livret  Presse


Extraits de
Presse

Jazz Hot
Printemps 2011
par Serge Baudot

 

Liz McComb,
I Believe

CD : 75 titres : voir livret. Enregistré en différents lieux en France au cours de la tournée 2010.
DVD : Part I - 13 titres, Part 11-10 titres : voir livret. Enregistré au 30e Festival de Vienne en 2010.
Liz McComb (voc, p), Christophe Guiot (vin), Jean Philippe Audin (cello), Odile Abrell (harp), Bertrand Richard (p), Harold Johnson (org), Larry Crockett (dm), Philippe Makaia (perc), Eric Vinceno (b), Richard Arame (g), Hilaire Penda (b), Sacred Voices (choir). Invités : Calvin Cooke (steel g), Regina Carter (vin), Akua Dixon (cello) Durée: CD: 61' 54" DVD : 1ére partie : 56', 2e partie : 53'.
Naïve 68568 (Naïve distribution)

Voici donc le coffret réunissant sur un CD une sélection d'enregistrements effectués pendant la tournée 2010 et un DVD de la prestation filmée au 30e Jazz à Vienne. D'abord le CD sur lequel on a certainement les meilleurs moments de la tournée. C'est un enchantement. Liz abolit les frontières des musiques noires américaines, frontières qui d'ailleurs n'ont jamais été strictes et toujours perméables, laissant les territoires des musiques se mélanger, et permettant aux musiciens de passer de l'un à l'autre avec aisance, de s'enrichir musicalement et de faire évoluer la musique. Liz excelle évidemment sur le gospel, mais aussi sur le blues, le rhythm and blues, la soul et le jazz. Pour ce qui est du groupe, on retrouve les cordes, le chœur, puis un orgue Hammond, une steel-guitar, et des percussions. Le disque commence avec « Lord, Look Down on Me», gospel blues, avec un soutien piano exemplaire et un poignant solo de guitare, c'est fou comme la steel-guitar de Calvin Cook colle à cette musique, voix électrique en écho à la voix humaine, voix qui se charge de douceur et d'acier pour clamer sa prière. Dans «Trimed and Burning» Liz s'exprime avec des growls à la Bessie Smith. «There Is No Color Line Around the Rainbow » est interprété avec la même force, la même expression que «Strange Fruit» par Billie Holiday, et elle termine par un scat imitation Ella Fitzgerald : grandiose !

Dans « Humble Me » on peut apprécier les qualités émotionnelles des Sacred Voices, en parfaite résonance avec Liz, qui tient aussi le piano ; à noter le splendide soutien de l'orgue. «I Can't Stop Loving You» de Don Gibson devient un véritable gospel, mais l'amour n'a pas de frontières lui non.plus, que.ce soit sur la terre ou au ciel ! Le titre éponyme « I Believe» termine ce disque, morceau dans lequel Liz est seule, piano et voix, et tout est dit : Elle croit en Dieu, et en la musique, qu'elle sert avec passion.

Trêve de détails, tous les morceaux (arrangés par Liz) sont excellents, riches d'émotion et de plaisirs; et comme je le disais au début il n'y a plus de frontières, Liz McComb est la grande diva de la musique noire aujourd'hui.

Dans le DVD on rencontre les mêmes musiciens que dans le CD, plus des invités de premier plan. On retrouve bien sûr les mêmes qualités que dans les deux CDs, plus la présence physique et l'ambiance des concerts; c'est dire qu'on sera comblé. Le film est réalisé par Bernard Schmidt, qui sait filmer un concert de façon à ponctuer la musique, sans détourner l'attention. Concert qui se devise en deux parties, et dans chaque partie on a un concert de jour et un de nuit. Il est inévitable que la partie de nuit soit plus prenante du fait de l'isolement créé par l'obscurité, qui donne toute sa force aux lumières qui nous focalisent sur la scène. On n'y peut rien, la magie opère toujours dans un concert de nuit, et encore plus pour du gospel. Ceci dit le concert de jour est musicalement au même niveau, le plus haut, que celui de nuit. La première partie commence, extérieur jour, par un duo voix-harpe sur un grand traditionnel renouvelé «Swing Low, Sweet Chariot» de toute beauté, et c'est parti pour de grands moments de musique intense. Je ne parlerai que de quelques plages, principalement avec les deux invitées, car elles sont sublimes : Re-gina Carter au violon et Akua Dixon au violoncelle électrique. D'abord « Jésus Lay Your Head in the Win-dow », un trio avec Bertrand Richard qui assure le soutien au piano, Liz, et Regina Carter qui n'a jamais été aussi émouvante que dans ses répons à Liz : du très grand art, pas étonnant que «Jésus passe la tête à la fenêtre ». Extérieur nuit : « Joshua Fit the Battle of Jéricho » avec de somptueux solos des trois dames, Liz, Regina, Akua, et quel régal de voir le plaisir qu'ont ces trois femmes au partage de ces instants de grâce musicale. On les retrouve sur deux autres morceaux en tempo rapide, et ça swingue dur. « Speak Lord » avec Liz au piano et le chœur, trois belles jeunes filles noires vêtues de blanc, c'est la transe, avec encore un magnifique solo de violon. « Keep Your Lamp Trimed and Burning », après un échange avec le chœur et l'orgue, se développe en un chant a capella front contre front entre Liz et Harold Johnson, timide et touchant. «There Is No Color Line Around the Win-dow » est un morceau d'anthologie, encore plus prenant que dans le Concert Sacré, tant tous les musiciens sont inspirés. Deuxième partie, extérieur jour : Liz est avec l'ensemble à cordes. Un cantique qu'on chante dans nos églises «Plus près de toi mon Dieu», devient «Nearer My God to Thee», très beau, et « Psalm 23 » avec un beau solo de violoncelle d'Akua Dixon, sont les deux moments forts de cette partie.

Extérieur nuit : on retrouve les invités et c'est parti pour de grandes extases avec notamment « He's Got the Whole World in His hand » avec un solo blues-gospel de Regina Carter à fendre l'âme, «The Rich Man» qui déménage, où la steel-guitar se surpasse, et encore plus dans le chase avec Liz : ça c'est d'la musique ! Et avec tout ce beau monde plus le chœur on termine par «Soul Say Yes » et « Remember Me » qui nous transporte à nouveau dans la transe gospel, le vrai gospel. Il semble qu'il y ait certaine confusion dans la répartition des titres sur la pochette par rapport au DVD. Il faut saluer la qualité sonore tant des CD que du DVD. Trois disques forts, dans lesquels Liz McComb se donne corps et âme avec une sincérité et une ferveur communicatives. Il faut se laisser emporter. La voix de Liz a pris du grain, de la force, de la rage, de l'ampleur; elle est assurément une des grandes voix du XXIe siècle.

Serge Baudot

ABS Magazine
Février 2011
par Marin Poumérol

LIZ MCCOMB
I Believe
Naïve ND 68568 (CD +DVD)

Liz McComb est une véritable diva, mais dans le bon sens du terme : elle est toujours émouvante. Le cd est constitué de 13 morceaux traditionnels enregistrés live dans différents concerts, plus un en studio et un radio edit. Calvin Cooke est présent à la lap steel guitare et aux vocaux sur 3 titres du compact et 8 du dvd et ses interventions sont magnifiques. Très belle qualité d'enregistrement, la voix est impeccablement mise en valeur et bien que l'on connaisse ces morceaux, Liz les transcende et leur ajoute toute sa force et sa sensibilité à fleur de peau et on peut la comparer aux plus grandes. Le dvd en 2 parties d'une heure chacune a également été enregistré live, au 30ème festival de Vienne.

Liz y est entourée de merveilleux musiciens qui apportent différentes colorations à son chant : Regina Carter au violon, Akua Dixon (cello), Christophe Guiot (violon), Harold Johnson (Hammond B3), Philippe Makaia (percussions), Bertrand Richard (piano), Odile Abrell (harpe) et le chœur des Sacred Voices suivant les plages. C'est un véritable moment de grâce que les spectateurs présents ne risquent pas d'oublier. Alors rejoignons-les pour ces instants magiques, que l'on soit croyant ou non...

 

Marin Poumérol

 

So Jazz
Février 2011

Liz McComb
Dieu lui a donné la voix

Texte Romain Grosman,  photo Yann Arthus Bertrand

Il faisait un froid glacial dans l'église St-Sulpice à Paris, quelques jours avant Noël. Un froid surmonté par le public, aidé par la force de conviction d'une chanteuse de gospel magnifiquement entourée ce soir-là, et surtout pleinement maîtresse de son art. Liz McComb aurait sans doute pu s'aventurer encore d'avantage hors les murs des lieux de cultes, faire un pas plus franc vers les musiques profanes. Elle est restée fidèle au gospel de son enfance, jusque de ce côté de l'Atlantique où elle incarne ce chant rituel et universel, au-delà des croyances. « Je porte une parole, celle du Seigneur, mais le message est recevablepar tous. »

Sur son dernier album en date, I Believe, Liz McComb revient au répertoire classique, à des airs de son enfance. « J'ai grandi avec la musique de Mahalia Jackson, des Staple Singers. Mes parents étaient pasteurs, on chantait à la maison. J'ai grandi dans un ghetto très violent. Cleveland est une ville typique du Middle West par où passaient les gens du sud à la recherche de travail. La musique et la religion nous protégeaient. »

Très jeune, Liz McComb accompagne ses sœurs dans le groupe The Daughters Of Zion. Elle participe à des sessions de rhythm'n'blues. « J'avais une voix de femme mature dans un corps d'adolescente. Ma mère a eu l'intelligence de me laisser la liberté d'apprendre. Je chantais avec mon frère, trompettiste de jazz, sur les standards du top 40. Elle savait que je n'étais guidée que par le plaisir de l'interprétation. Finalement, je suis restée exclusivement dans le gospel. Aretha (Franklin) a pu concilier les deux; chanter aussi de la soul. Ma voie était autre. Ma spiritualité rr'a dicté un chemin, chacun suit le sien. Je ne juge personne. »

Impressionnante d'engagement et de puissance sur scène, timide et discrète, a trouvé sous les feux de la rampe le lieu pour exprimer ses convictions. « C'est toujours un combat, vous avez peur, nais en même temps vous mourez d'envie d'aller au-devant des gens. J'ai beaucoup appris en faisant le première partie des grands : Ray Charles, James Brown. Il faut plus qu'une voix pour faire ce métier. Il faut avoir expérimenté les ruptures, les sales coups, pour porter sur ses épaules certains textes. »

 

Living Blues
CD Reviews, février 2011

LIZ McCOMB
I Believe
Naïve/GVE - ND 68568

par Lee Hildebrand

Liz McComb is easily the most innovative gospel singer performing today.  She plays out her bold, yet tradition-rooted wonders not within the U.S. gospel music community from which she sprang but from European concert stages and on recordings made in France. Her long residency abroad has afforded her the luxury of following her creative instincts rather than being limited by the commercial currents of gospel music at home.  Her sound is rooted in gospel’s so-called golden age—the music of such groups as Dorothy Love Coates and the Gospel Harmonettes, the Ward Singers, and the Davis Sisters—yet she spices it with ample doses of jazz, blues, African, and European classical influences. The onetime Cleveland, Ohio, church girl has, in the process, transformed herself into a world-class concert artist.  

An hour of music on CD and nearly two hours of concert footage on DVD fill out I Believe, McComb’s twelfth release since 1992. She applies her robust, remarkably pliant alto tones with consummate passion to a mixed, wonderfully varied repertoire of original and traditional songs on both discs. She uses playfully rhythmic word repetition from time to time, frequently breaks up lyrics with scat interludes (even interjecting wordless lines from Duke Ellington’s I’m Beginning To See The Light during her swinging treatment of There Is No Color Line Around The Rainbow), leaps octaves with subtle ease on occasion, and adds Bessie Smith–like growls here and there. Too often, however, McComb’s jazzy slurs interfere with her enunciation of words, thus making some of her messages difficult to decipher. She often supplies her own piano accompaniment and is joined on the CD by a changing cast of players that includes sacred steel guitar virtuoso Calvin Cooke, blues guitarist Richard Arame, and organist and occasional vocal duet partner Harold Johnson. The most moving performance on the CD, however, is the only a cappella selection, I Bowed On My Knees And Cried Holy, delivered by McComb and her backup singers with heartfelt reverence.       

The DVD, which captures McComb and her musicians in front of an audience of several thousand at an ancient Roman amphitheater in Vienne, France, is even more diverse. On some selections, she’s backed only by a chamber ensemble made up of a violinist, cellist, and harpist. A rhythm section joins in on many numbers, and the guest musicians—Cooke, jazz violin great Regina Carter, and cellist Akura Dixon—are afforded plenty of space to improvise at length. It is a presentation of American gospel music quite unlike any ever seen on American shores, in which McComb and company move from whispers to shouts to create a unique, emotionally overwhelming musical experience. How lucky the French are!

 


World Sound
janvier-Février 2011

Liz McComb
Souffle le show et la foi

Par Ludovic Demouy

Encore un album live pour la chanteuse américaine. Une sortie pépère histoire d'occuper le terrain ? Bien au contraire.

Onzième album et quatrième live d'une carrière stratosphérique. « I Believe » est une nouvelle étape dans l'ascension de Liz McComb au Panthéon de la musique afro-américaine. Issu de son « Summer Tour 2010 ». le disque est accompagné d'un DVD live capté lors de son passage au dernier Jazz à  Vienne. Une célébration puisant allègrement dans le jazz, le blues et la soul avec pour ciment la ferveur incandescente du gospel. Qu'il soit moderne ou traditionnel, le genre a ce pouvoir de transcender le cœur et l'âme en un instant, prèche-t-elle avec conviction. Un courant qui s'est toujours conjugué avec le live. L'essence même de ma démarche artistique est basée là-dessus. Même pour un album studio, mon objectif est de capter cette énergie instantanée qui surgit face à un public. La chanteuse insiste ici sur cet aspect représentatif indissociable du gospel et rappelle ce qui fait l'authenticité de la musique populaire américaine : le sens de l'entertainment, la culture du direct. C'est l'unique solution pour rester perpétuellement d'actualité en tant qu'artiste. Etre passéiste ou anticiper sur le futur, ça peut marcher, mais jamais longtemps. La recette de la longévité par Liz McComb : pragmatisme et talent. Avec un timbre pareil, ça devient tout de suite plus évident.

Liz McComb, « I Believe » (GVE / Naïve), disponible.


Photo DR / Jean Baptiste Millot


Blues Magazine
Liz McComb,  I Believe
Par Béatrice Chauvin

C'est un très beau cadeau que nous fait Liz McComb avec cet album exceptionnel : un vrai trésor contenant un CD et un DVD, des concerts à Vienne.

Liz McComb a choisi de présenter les meilleurs moments de sa tournée d'été 2010 dans le CD I Believe : 15 des plus grands titres de notre somptueuse artiste du Gospel et de la Soul s'y enchaînent avec rythme et grâce. Le DVD, composé de 23 titres, est éblouissant. La présence charismatique de la grande Dame, sa performance musicale donnent des frissons. Chaque morceau est chargé d'une émotion à part : Let's Go Back, la chanson des amis, No Room At the Hôtel, Joshua Fit The Battle of Jéricho, Soul Say Yes, pleins de rythme et de joie. Et le magnifique There's No Color tike Around the Rainbow ou bien Swing tow, Deep River, Lord's Frayer remplis de lyrisme. Le très beau duo avec Harold Johnson dans Keep Your tamp Trimed and Burning, la présence joyeuse des ravissantes Sacred Voices, celle émouvante et grave de la violoncelliste Akua Dixon, la complicité des musiciens qui entourent Liz, tout est réuni pour nous faire vivre un moment exceptionnel, céleste. La beauté de l'artiste, très bien filmée, son rayonnement, son humanité nous touchent pendant presque deux heures.

Dans Silver and Gold, Liz McComb chante : Life is more precious than silver and gold. Tout est dit dans ces quelques mots, tout est dit sur l'authenticité et la générosité de cette grande Dame. Nous ne pouvons que nous incliner devant autant de grandeur d'âme.

Béatrice Chauvin


Gazette Nord Pas-de-Calais
DVD : Liz McComb
17 décembre 2010

La diva amécaine du gospel et de la soul music conjugue une voix bouleversante à la puissante force expressive et une passion du chant au rare pouvoir émotionnel. Une étoile de l'art vocal qui publie à la fois un CD live résumant le meilleur de sa tournée « Spirituals and Gospel » entamée à Paris en juin 2010 et un DVD offrant l'intégral d'un concert d'anthologie, « The Spiritual Night s, donné le 27 juin dernier lors du 30e festival Jazz à Vienne. Deux superbes témoignages d'une artiste généreuse et virtuose.

Liz McComb. I Believe (Naive).

 Patrick Beaumont

http://www.gazettenpdc.fr



La Croix
10 décembre 2010
La foi sublimée par la voix
Liz McComb : Chanteuse
Par Jean-Yves Dana

La diva du gospel propose un album dense et intime, I believe, qu'elle présente sur scène, jusqu'à samedi soir, en l'église parisienne Saint-Sulpice.

« Ma vie entière est une prière. Mes chants n'en sont qu'une facette ». Ainsi s'exprime Elizabeth McComb, actuellement à Paris, la ville où elle se sent « attendue » depuis qu'elle y a donné son premier récital, en 1992, en l'église Saint-Augustin. La « diva du gospel », qui vient de fêter ses 58 ans (le 1er décembre), se produit depuis hier soir à Saint-Sulpice (1). Autre lieu connu. Elle y a chanté, déjà, lors de la création d'un précédent album, The Sacred Concert, en 2009. Le disque la plaçait alors sur les traces de Duke Ellington.

Un an plus tard, la chanteuse rend hommage à une autre géante de son passé avec I believe, son dernier album (2). « I believe » : derrière la profession de foi qui peut couvrir l'ensemble d'une carrière dédiée à Dieu, se cache une chanson qui clôt le CD en un sublime piano-voix. Retenu, recueilli, ce titre fut autrefois interprété par Mahalia lackson, décédée en 1972, dont on célébrera en 2011 le centenaire de sa naissance. « Elle m'a inspirée dès l'enfance, comme Bessie Smith le fit pour elle-même, et vit toujours en moi. Sa musique, comme celle de Mozart, ne vieillira jamais », confie Liz McComb.


Liz McComb (au centre), cet été au festival Jazz à Vienne.

Là où Mahalia interprétait « la musique de Dieu » sur un mode ému et solennel, propre aux baptistes, Lizy a ajouté la ferveur des pentecôtistes. I believe, entre soul et jazz, revisite plusieurs classiques africains-américains chantés en leur temps par Louis Armstrong ou Ray Charles. Ceux que les gens aiment: Down by the Riverside, I Can't Stop Loving you... Et des morceaux moins populaires, que cette érudite du répertoire « spiritual » nous fait découvrir, comme Lord, Look down on me : « Aucun artiste ne l'avait chantée depuis Bessie Griffin », explique-t-elle. L'album contient aussi l'enregistrement filmé du concert que Liz McComb. donna au festival Jazz à Vienne l'été dernier. Magnifiquement accompagnée par la harpiste Odile Abrell, Liz interprète plusieurs créations originales dont elle signe les paroles et les musiques. Comme Let's GoBack, développé au sein de sa famille si omniprésente.

Élevée à Cleveland (Ohio) par une mère prédicatrice puis pasteure, au sein d'une communauté, Liz n'a connu que le chant autour d'elle. Elle vit toujours sur place, très soucieuse de sa mère âgée de 90 ans : « C'est une femme clairvoyante, qui prie énormément, mais elle est infirme. » Liz parle aussi, furtivement, de son neveu « atteint de schizophrénie », dont elle s'occupe, « personne d'autre ne s'en soucie ». Elle évoque encore ces milliers de personnes auxquelles elle redistribue, « sous forme de nourriture, l'argent reçu de Dieu ».

Encore aujourd'hui, Liz n'oublie pas la prédiction d'une de ses tantes, lorsqu'elle avait 7 ans : ce bébé fera le tour du monde, chantera et portera la parole de Dieu : « Je ne l'ai pas cherché, mais il se trouve que les choses se passent ainsi, et que je n'ai jamais eu de doute sur ma vocation... » Sa vocation... À Paris, Liz McComb parle, comme tout le monde, des intempéries, du froid : « Dieu nous fait quelque chose », sourit-elle. Dans la bouche de cette « amoureuse du Christ » déclarée, l'expression n'est pas qu'une boutade. Elle rappelle qu'en 1997, déjà, elle avait chanté à l'Olympia pour les sans-abri. Aujourd'hui encore, elle refuse le piédestal qui fait d'elle la plus grande pour ce répertoire. Le regard recueilli, la voix douce, elle songe à ceux qui restent dehors, et ouvre les mains : « J'ai toujours chanté selon la volonté de Dieu. S'il veut que je me tourne de nouveau vers ceux qui n'ont rien, j'y suis prête. Faites-le savoir... »

JEAN-YVES DANA

(1) Ce soir et demain en L'église Saint-Sulpice, place Saint-Sulpice, Paris 6e (métro Saint-Sulpice). RENS.: www.lizmccomb.com
(2) / believe. 1 CD + 1 DVD, GVE/ Naïve Diffusion.


France Culture
La Grande table
10 décembre 2010

Le 10 décembre, Liz McComb était l'invitée de l'émission « La Grande table » de France Culture (par Caroline Broué et Hervé Gardette).  À cette occasion, elle y a interprété en direct, en s'accompagnant seule au piano Lord, Look Down on Me et Trouble in My Way, deux titres présents dans son dernier album, I Believe (dans une tout autre version). On découvre alors une chanteuse, qui tout en étant habituée aux foules et aux grands espaces, est magnifiquement dans son élément, dans un registre plus intime, plus Jazz Club, qui n'est pas sans rappeler ses débuts européens. On trouvera ci-dessous l'enregistrement de ces deux titres, et la possibilité d'écouter toute l'émission.


Lord, Look Down on Me

 


Trouble in My Way

Pour écouter l'entretien complet avec Liz McComb
sur le site de l'émisison

ou :


« La Grande Table », 10 décembre 2010
(un grand « blanc » au départ !

 


RTL, 3 décembre 2010
Laissez-vous tenter

 


Nouvel Observateur
9 décembre 2010
Le credo de Liz McComb
Par Gérald Arnaud

La pasionaria du Gospel vient de sortir, sous le titre « I Believe », un diptyque (CD & DVD) consacré au florilège ancestral des spirituals et gospel songs. Le DVD présente l'intégralité de son triomphal concert au dernier Festival Jazz à Vienne. Dès lage de 4 ans, dans l'église familiale de Cleveland, Sister Liz s'est lancée sur les traces de Mahalia Jackson, son idole, dont on fêtera le centenaire en 2011. Si elle reprend souvent son répertoire traditionnel, elle en a une approche plus agressive, plus extatique, dans un contexte instrumental très diversifié. Ses concerts sont de vrais rituels où l'improvisation et l'émotion partagée entre musiciens et public jouent un rôle essentiel. On y plonge en apnée dans les abysses de l'âme afro-américaine, d'une religiosité qui n'a rien de « sulpicien ».

Gérald Arnaud


Libération, 8 décembre 2010

Liz McComb, la soul comblée
Par Dominiqur Queillé

A mi-chemin entre la puissance militante des Freedom Songs de Mavis Staples pour les droits civiques et de la ferveur spirituelle des offices dominicaux dans les églises à Harlem, Liz McComb exprime la quintessence de la musique afro-américaine. Ce neuvième opus comprend en CD les enregistrements live de la tournée française 2010, et en DVD le concert au festival Jazz à Vienne, dans l’Isère. Et transcende les époques en évoquant, à travers le chant passionnel de la diva compositrice et pianiste, la mémoire enracinée du gospel irriguée par les courants blues et soul à piquer l’âme. D.Q.

Liz McComb CD : I Believe (Naïve). En concert à l’église Saint-Sulpice, 33, rue Saint-Sulpice, 75006. Les 9, 10 & 11 décembre à 20 h 30.


Liz Mc Comb :
« C'est le gospel qui m'a choisie »
Entretien avec la chanteuse,
qui présente son nouvel album  « I  believe »

par Nadia Khouri-Dagher
Afrik.com, samedi 4 décembre 2010

Elle est l'une des grandes voix du gospel aujourd'hui. L'Américaine Liz Mc Comb, qui a choisi la France comme port d'attache comme avant elle ses prédécesseurs les jazzmen des années 50, sort un 11e album somptueux (« I believe », distr. Naïve). Tout y est parfait : la voix, chaude, puissante et expressive ; l'orchestration, avec des musiciens en osmose parfaite avec l'artiste, et qui révèlent chacun leur singularité au cours de l'album. Elle est en concert les 9, 10 et 11 décembre à Paris, à l'église St Sulpice.

Dans son nouvel album, I believe, Liz Mc Comb interprète un répertoire constitué essentiellement de chants traditionnels restés anonymes et devenus universels, comme « Trouble in my way », « Humble me » ou « Down by the riverside ». Mais elle revivifie la tradition par des arrangements très jazzy, voire swinguants - et s'accompagne même de guitares électriques et de percussions, totalement absentes du gospel des origines. Liz garde de sa culture afro-américaines la croyance que musique et spiritualité sont intimement liées. Et dans ses concerts, et même à la seule écoute de ses disques, on le perçoit de manière évidente : l'esprit du gospel est là, totalement. Il n'y a pas de mots pour le définir : comme le « duende » du flamenco ou le « tarab » en musique arabe, c'est quelque chose qui se ressent pendant l'écoute, comme un souffle, un esprit, une présence, quelque-chose de « plus » que les seules notes de la voix et des instruments, qui est là et qui nous touche. La grâce ? Liz appelle cela « l'esprit de la musique »... Nous l'avons rencontrée à Paris, alors qu'elle est en tournée en France pour 3 mois.

 

Afrik.com : Parlez-nous de votre passion pour le gospel...

Liz Mc Comb : Je suis impliquée dans le spirituel, pas dans le politique. Même si les deux s'entremêlent. Parce que le spirituel parle contre l'injustice. Et si Dieu me met face à une injustice, je dois en parler. Mais dans le gospel il y a surtout l'amour pour les gens, et Dieu veut que nous montrions l'amour que nous avons les uns avec les autres. C'est ce qui manquait dans nos sociétés. L'économie nous met à genoux, parce que nous dépendions de l'argent que nous avons. Mais maintenant Dieu nous a fait réaliser qu'il y a plus dans la vie que les seules valeurs monétaires.

 

Afrik.com : C'est cela qui explique, selon vous, l'énorme succès du gospel en ce moment ?

Liz Mc Comb : Le gospel est très populaire depuis environ 15 ans. La nouvelle génération et l'ancienne génération ont joint leurs efforts pour que nous entendions ce message. Les nouveaux artistes ont beaucoup fait pour s'adresser à la jeune génération, à travers le rap gospel, ou le hip-hop gospel. Il y a par exemple de jeunes groupes comme Kirk Franklin, et d'autres, qui ont réussi à amener les jeunes à ce que le message du gospel a toujours été, mais de telle façon qu'ils puissent l'entendre. Et cette graine a été plantée il y a 20 ans. Il y a des groupes qui chantaient, comme The five blind boys of Alabama (groupe formé en 1939, ndlr), ils chantent depuis 60 ans, et si vous écoutez leurs cd... mon Dieu ! Il y a eu beaucoup de grands artistes, Bessie Griffin (1922-1989, ndlr), Mahalia Jackson (1911-1972, ndlr), tous ces gens venaient ici en Europe. Mais leur public était un public limité, et maintenant c'est en train d'atteindre le grand public.

 

Afrik.com : Vous-même, comme on le voit dans cet album, vous faites partie de ces artistes qui rénovent le gospel, en introduisant dans vos chansons des guitares électriques par exemple, et en les laissant faire de grands solos - et pourtant, vous préservez l'esprit du gospel...

Liz Mc Comb : Aux Etats-Unis, on a toujours fait ça. Quand j'étais petite, et que nous chantions le gospel, nous avions un piano, un orgue électrique, des guitares, et des percussions, et tout ça n'existait pas dans la plupart des églises où se chantait le gospel. Mais dans notre église nous avions tout ça : on swinguait, et c'était quelque chose de totalement nouveau.

 

Afrik.com : Quels sont les artistes qui vous ont inspirée ?

Liz Mc Comb : J'ai grandi avec The five blind boys of Alabama, The Staple singers (groupe célèbre aux USA dans les années 70, ndlr), Mahalia Jackson, Clara Ward (1924-1973, ndlr)... Mais plus que ça, quand j'étais petite, j'ai participé à des ateliers de gospel avec James Cleveland (1931-1991, ndlr). J'écrivais des chansons, et je voulais me montrer, mais en même temps j'étais très timide. J'ai toujours été impressionnée par cette musique. Et ces gens ne chantaient pas pour un public : ils chantaient pour Dieu. Parfois ils étaient payés. Parfois non. Comme les Barry Sisters (duo de jazz yiddish célèbre aux USA dans les années 40 à 60, ndlr). James Cleveland a dit un jour : « il n'y a pas de concurrence dans le gospel ». Et j'ai appris ça très tôt. Mais maintenant il y a une nouvelle génération, pour laquelle le gospel est une route pour devenir une star. Mais le gospel rassemble les gens, il ne les divise pas. Et quand vous écoutez l'esprit de compétition et d'orgueil, ce n'est pas du gospel. Et c'est ce qu'une bonne partie de la nouvelle génération de gospel ne comprend pas... Tout cela, je l'ai appris de ces gens : souvent j'étais avec eux, je portais leurs bagages, j'étais comme un valet : j'avais un tel désir d'apprendre ! Je voulais seulement apprendre et grandir. Et ça n'a jamais cessé. Jusqu'à aujourd'hui je considère qu'il faut toujours apprendre et grandir. Et on peut apprendre de n'importe qui.

 

Afrik.com : Et parmi les artistes d'aujourd'hui ?

Liz Mc Comb : Barbara Streisand : beaucoup de gens ne l'aiment pas, vont dire « c'est de la variété ». Mais elle sait chanter, non ? Céline Dion aussi. Et Aretha Franklin, l'une de mes préférées. La hiérarchisation des artistes est faite seulement par les compagnies de disques...

 

Afrik.com : Votre mère était pasteur, et vous avez commencé à chanter petite fille. Mais on dirait que vous n'avez pas choisi de faire carrière dans le gospel tout de suite...

Liz Mc Comb : Moi je voulais chanter. Point. Je voulais être à Broadway ! J'ai fait du théâtre, j'ai fait beaucoup de choses à part le gospel. Mais au début de ma carrière je voulais être à Broadway. Je suis partie à New York, j'ai vu Eubie Blake (1887-1983, compositeur et pianiste afro-américain de ragtime, ndlr) (Liz se met à nous chanter à tue-tête, le visage radieux, « I am just wild about Harry, and Harry is just bad about me, tadadadada ! »...., ndlr). J'adorais les comédies musicales, et je voulais simplement en faire partie ! C'est de la musique qui vous rend heureux, tout simplement. Il y avait des chansons, des claquettes, et de la danse. J'étais amoureuse des deux frères Greg et Maurice Hines, qui chantaient tout en faisant des claquettes et en dansant. Je vivais une vie d'artiste : choriste dans des choeurs d'accompagnement, ou bien en studio d'enregistrement... En fait, ce n'est pas moi qui ai choisi le gospel : c'est le gospel qui m'a choisie. J'avais enregistré plusieurs chansons de ma composition, que j'ai envoyées à un producteur. Il n'a pas du tout aimé. Ma cousine Annie, qui vivait à New York, m'a dit : « envoie-lui du gospel ». Et là, il a aimé. J'ai intégré un groupe, « The roots of rock'n roll », qui faisait du jazz, du blues et du gospel. On a fait une tournée de deux ans en Europe. Et c'est là que tout a démarré. J'étais étonnée de la manière dont tout ça a démarré rapidement.

 

Afrik.com : Quels sont quelques-uns de vos souvenirs artistiques les plus forts ?

Liz Mc Comb : Une fois au Liban, j'ai entendu un chœur chanter, a capella (sans instruments, ndlr). Des voix magnifiques. Je me suis dit « ils savent vraiment chanter ! ». Et ça m'a rendue humble. Une autre fois, c'était au Maroc : après le concert, j'étais avec le groupe de percussionnistes et on fêtait le concert, ils ont commencé à jouer, je me suis mise à danser, et l'esprit est descendu de manière tellement forte, vous comprenez ? C'est l'esprit, et il vous choisit : il choisit simplement un corps pour y vivre. Et j'ai souvent expérimenté cela. Mais mon souvenir le plus marquant, c'est quand je suis partie la première fois en voyage, pour une tournée en Europe. J'étais une jeune fille, et je regardais le monde avec de grands yeux. C'était ma première tournée en Europe. J'étais dans l'avion - je n'avais jamais pris l'avion avant ça. Je n'ai jamais raconté ça encore. Je n'étais montée que dans des bus, parce que dans le gospel, quand on faisait une tournée, c'est en bus. Mais là j'étais dans l'avion, et je partais pour l'Europe : je n'arrivais pas à y croire ! Je n'arrêtais pas de toucher le siège, de regarder par la fenêtre, et je me disais « Yeah !!!!! », mais je ne le disais à personne. Je n'avais pas un centime, et j'étais si heureuse, vous comprenez ? (son visage s'éclaire, ndlr). Je n'oublierai jamais cela. Je voulais apprendre tout ce que je pouvais apprendre. Et mon manager m'a regardée et m'a dit : « ne perds pas ça. Ce que tu as maintenant. J'étais aussi comme ça »...

 

Afrik.com : Comment expliquez-vous le succès du gospel, et le vôtre en particulier, dans les pays les plus divers - car vous vous produisez dans le monde entier ?

Liz Mc Comb : Je chante avec mon cœur. Je dis la vérité avec mon coeur. Qui est une histoire humaine. Et je crois que quand vous venez avec une vibration du cœur, tout le monde comprend. Si vous mentez les gens sentent que vous mentez. Il s'agit juste d'une vibration du cœur, et de compassion, et ceci est une histoire pour le monde entier.


France-Inter, «  L'humeur vagabonde »
Kathleen Evin
mercredi 1er décembre 2010

Liz McComb
Album CD+DVD « I believe »

Emouvante voix de Mahalia Jackson, en 1961, racontant qu’on lui a toujours dit qu’elle avait une voix avec une « blue note », celle qui permet de chanter le blues, celle qui s’apparente à un cri. Et, alors que tout le monde lui demande de chanter des chansons populaires, elle s’en est toujours tenue au répertoire religieux, celui du gospel. Parce que c’est sa vie, et parce que cela fait du bien aux gens. Sa voix, puissante, magique, Mahalia Jackson l’a reçue comme un don de Dieu, et s’en est servie pour le chanter.

Des mots, un parcours, un répertoire qui sont ceux aussi de la grande Liz McComb. Elle est de retour devant son public français qui, depuis ses débuts en tournée voici 30 ans, lui a toujours réservé des triomphes. Elle sera en concert à l’Eglise St Sulpice, à Paris, les 9, 10 et 11 décembre ; le 3 février à St Brice dans le Val d’Oise ; le 21 mars à Avoriaz. Et son dernier album, «I believe», titre d’une des chansons fétiches de Mahalia Jackson, vient de sortir chez Naïve/GVE. 38 titres sur 1CD et un DVD qui reprend son concert au 30è festival de jazz à Vienne. Et ce soir Liz McComb est l’invitée de l’Humeur Vagabonde. Ses propos seront interprétés par Xavier Combes, évidemment.


Liz McComb, un gospel divin

Interview
Paris Capitale, n° 154, novembre 2010 (p. 117)

 

Hallelujah ! La diva américaine du gospel revient enthousiasmer ses fidèles admirateurs parisiens durant trois soirées. Celles-ci s'inscrivent dans une tournée qui la voit triompher partout où elle monte sur scène. Si vous n'avez encore jamais assisté à l'un de ses récitals, c'est le moment de découvrir sa voix puissante et expressive !

 

 

Paris Capitale : Vous souvenez-vous de la première fois que vous avez chanté en public ?

Liz McComb : J'avais trois ans, c'était dans l'église pente-côtiste de ma maman, à Cleveland. J'étais comme une marionnette, je l'imitais en tout! Les choses sérieuses ont commencé deux ans plus tard. Mes sœurs avaient été prises dans un chœur, mais pas moi, ce qui me rendait triste. Pour me consoler, ma mère m'a dit : « Ne t'en fais pas, Dieu va s'en occuper. » Un jour, elles ne sont pas venues à une répétition. Commej'étais là,j'ai enfin pu montrer ce que je savais faire et le chef de chœur m'a enrôlée. Depuis, je n'ai jamais arrêté de chanter.

Avez-vous reçu une formation musicale ?

Ma famille était passionnée de musique. A l'école et à la maison, j'apprenais le violon, ce que je n'aimais pas, et le piano, quej'ado-rais. Dès que ma mère s'absentait, je me précipitais sur cet instrument pour jouer du blues ou du boogie-woogie !

Que ressentez-vous lorsque vous chantez ?

Je ressens une connexion avec Dieu et aussi avec les gens qui m'écoutent. Pour moi, il s'agit d'un acte de pur amour qui me permet, je l'espère, de faire quelque chose de bon pour eux. C'est un abandon, je m'envole... Je crois que c'est le cas de beaucoup de musiciens.

Envisagez-vous de devenir un jour pasteur comme votre mère ?

Pourquoi pas, mais à mon sens, ce que je fais depuis tant d'années est déjà très proche de ce que peut offrir aux gens un pasteur. Même si j'agis dans un cadre profane, je suis une servante de Dieu. Cela dit, si un jour je pense que le moment est venu, je serais prête.

En concert les 9,10 et 11 décembre à l'église Saint-Sulpice. Place Saint-Sulpice, 6*. Tél. 0892683622. A 20h30. De 30 à 48 €. I believe, CD et DVD GVE/Naïve.

 
Paris Capitale, novembre 2010


Liz McComb : I Believe
Par Pierre-Henri Ardonceau
Jazzman, octobre 2010

Liz McComb tourne beaucoup en France (et ailleurs) depuis plus de 25 ans. Dans l'hexagone elle emplit les salles, « fait un malheur » à chaque prestation, « hypnotisant» ses auditoires… Des fans l'ont surnommée la « Tina Turner du Gospel ». Mais il est finalement assez réducteur de ressasser à son propos les sempiternels clichés « présence scénique exceptionnelle » et « voix bouleversante »… Bien sûr Liz est une « bête de scène » (parfois trop…), bien sûr elle est une des grandes voix de la musique religieuse afro américaine (le prix Mahalia Jackson de l'Académie du Jazz ne lui a pas été attribué par hasard...) mais depuis quelques années force est de constater qu'elle a beaucoup diversifié son répertoire vocal et son jeu pianistique  (jazz, soul, musiques africaines, caraïbéennes…). Et cet été elle a  réalisé un vieux rêve (et le 30ème anniversaire de Jazz à Vienne fut une belle occasion pour le concrétiser) : présenter toutes les musiques qu'elle aime avec des formations étoffées (elle tourne habituellement avec de petites formations), composées de musiciens venus d'univers variés. Le résultat bien « palpable » (un DVD « capté » à Vienne par FR3) est plus que surprenant. Des musiciens classiques, un trio de choristes, une steel guitar, un percussionniste, un organiste Hammond, une violoniste (Regina Carter, excusez du peu)… fédérés par la passion et l'énergie de la  chanteuse. Et comme toujours… le public qui exulte. Le cd composé uniquement d'enregistrements « live on tour », est tout aussi intéressant et varié. Pour des sombres questions de « droits » Regina Carter est absente du CD mais présente sur le DVD… Mystères du bizzness ! En tout cas ce coffret apporte la preuve que Liz McComb ne doit pas être « classée » uniquement dans la catégorie gospel ! Ses talents sont plus larges…Pierre-Henri Ardonceau

 

Liz McComb (voc,p), Odile Abrell (harpe), Richard Arame (g), Jean-Philippe Audin et Akua Dixon (cello), Regina Carter (vl), Calvin Cooke (steel g, voc), Larry Crockett (dr), Harold Johnson (voc, org), Hilaire Penda et Eric Vinceno (b), Philippe Makaia (perc), Bertrand Richard (p), The Sacred Voices (voc).

Pierre-Henri Ardonceau


Lizz McComb I Believe
[GVE/Naive  2010]

par  Gianni Del Savio
dans Rootshighway

Semisconosciuta dalle nostre parti, da una ventina d'anni la McComb è una dei grandi personaggi della cultura musicale religiosa, con diversi album all'attivo: degna erede delle varie Mahalia Jackson, Sister Rosetta Tharpe, Marion Williams, ecc. Molto apprezzata in Francia (lì c'è il produttore Gérard Vacher), la pianista e cantante di Cleveland, Ohio, ritorna con un live registrato quest'anno durante un tour estivo che ne conferma in pieno la classe, con un repertorio quasi esclusivamente tradizionale, spesso da lei stessa riarrangiato. Comunque, nel corso del tempo McComb ha assimilato anche « influenze profane » jazzistiche (ascoltate There Is No Color Line Around The Rainbow con tanto di scat, e che dire del solismo chitarristico blues della pregevole Lord, Look Down On Me ?), arricchendo così di contenuti e forme le sue performance.

Il CD audio del doppio album (c'è anche un DVD) propone quindici splendide performance, tra cui I Don't Feel Noways Tired (James Cleveland), l'intensa e ritmica Trimed And Burning, la bluesata Trouble In My Way (con un crescendo vocale e hammondistico notevoli), God Don't Lie, nonché il traditional Drinking Of The Wine, solo piano e canto come il brano I Believe che è stato registrato negli studi durante la masterizzazione dell'album. Eccellenti poi i quattro spiritual incisi in una chiesa di Parigi, con un organico strumentale ridotto e il controcanto del trio femminile Sacred Voices : il medley fra i noti Down By The Riverside/ He's Got The Whole World, ma ancor più Humble Me, il pacato He Is My Light e l'intenso I Bowed On My Knees And Cried « Holy ». Sorprendono infine la scelta di I Can't Stop Loving You (Ray Charles…), reso splendidamente in stile spiritual-blues, e di Fire, funky jazzato, registrato da una trasmissione radiofonica.

Un ritratto a tutto tondo, a cui due serate a Vienna documentate dal DVD aggiungono ulteriori tinte, classicheggianti: nell'organico, anche un'arpista, una violoncellista, la violinista Regina Carter, e altri (hammond, basso, batteria e percussioni), mentre Liz ogni tanto lascia il pianoforte per cantare muovendosi sul palco. La visione-ascolto richiede impegno - qualche momento risulta un po' « cameristico » - ma regala forti emozioni in climi carichi anche di spiritual, gospel, jubilee (l'elettrizzante Soul Say Yes), e persino funky (Joyful Joy), swing-rock (Got Jesus And That's Enough), o con l'aggiunta di tinte caraibiche (Remember Me). Per conoscere una grande artista, potreste cominciare proprio da qui.

Gianni Del Savio


Soul Bag
N° 201, janvier-février 2011
par julien Crué

 

A-t-on suffisamment conscience de notre chance, en France, d'être la terre d'expression privilégiée de Liz McComb ? Bien plus connue ici qu'aux États-Unis, la chanteuse de Cleveland n'a jamais publié de mauvais disque en plus de vingt ans de carrière solo. Mieux encore, elle ne cesse d'enrichir et pour tout dire, d'améliorer son tour de chant. Témoin de cette réjouissante évolution, ce double album audio et vidéo tiré de ses concerts de l'été dernier.

[...] Commencé en plein jour, le « spiritual récital » [à Vienne] s'achève, de nuit en feu d'artifice : pour rien au monde, il ne faut rater les échanges immensément soulful entre la maîtresse de cérémonie et ses partenaires organiste (Harold Johnson) et sacred steel guitarist (Calvin Cooke). Excellente captation d'un show d'une spontanéité étourdissante.

Le CD est tout aussi enthousiasmant. Il ne recoupe qu'en partie le contenu du concert précité et donne a entendre la « diva » dans des contextes à nouveau très variés. Sans abuser des traditionnels (Down by the Riverside, He's Got the Whole Word), Liz McComb élargit encore sa palette et se permet des incursions dans le domaine profane (I Can't Stop Loving You).  Puis dans le rhytm & blues sanctifié (Fire). Résultat : plus d'une heure de fête et d'émotions [...]

Julien Crué

 

 


Reportage BFMTV....

 


... Et tout s'arrange. Reportage France 3